"Amos m'as proposé d'aller au ciné avec lui et sa copine la semaine prochaine. Pitié, viens avec moi, j'ai pas envie d'être la troisième roue du carrosse et de passer ma soirée à les voir se bécoter en public!" Je supplie mon frère du regard en prenant la voix qui fait toujours craquer mes parents quand je leur demander quelque chose. J'attends ensuite avec impatience la réponse de mon parabatai quand soudain, des éclats de voix venant d'un peu plus loin dans le couloir attire mon attention. Un regard suffit et Rafe et moi nous sommes compris. Qui dit cris et rires, dit bagarre et je ne veux franchement pas louper ça! Pourtant, mon excitation retombe lourdement quand je vois un petit groupe de garçons en entourer un autre en riant. Pourtant, ils n'ont pas l'air amicaux: mais ce qui me mets dans une colère noire, c'est de voir que leur cible, c'est Max. Il ne semble pas se laisser démonter, droit comme un I, les poings serrés. "Eh, le monstre. C'est à toi qu'on parle! Déjà que t'es une sorte d'abomination, on ne peut pas dire que t'aies tiré le gros lot question famille. Mes parents disent que les tiens sont contre nature et j'avoue qu'ils n'ont pas tout à fait tort..." Mon sang bouillonnant en moi, je ne prends pas garde à ce qui se passe autour et avance à grands pas vers eux. "D'ailleurs, je pense que tu n'as pas ta place ici. Un sorcier dans une école de Nephilims, franchement quelle décadence! Déjà qu'on accepte les Mundanes, on a vraiment touché le fond en autorisant les Créatures Obscures. Mais ça je suppose que c'est parce que tes "parents" et tout le reste de ta famille de tarés, vous avez vos connexions avec l'Enclave." Il croise les bras et mes poings se serrent alors que j'arrive à leur hauteur. D'ici, je peux voir les larmes naitre dans les yeux de Max, et ça me brise le coeur. "Comment est-ce que tu peux marcher dans ces couloirs sans avoir honte, espèce de-" S'en est trop. J'attrape le type par l'épaule, le tire violemment en arrière et le tourne de manière à ce qu'il me fasse face. Puis là, mon poings part tout seul, rencontrant à la fois sa joue et son nez, que j'entends craquer. Sous le choc, il tombe sur les fesses et je me penche pour l'attraper par les cheveux avant de le frapper à nouveau. "Espèce de quoi?", demandais-je, tellement en colère que j'en suis à bout de souffle. "Allez, DIS LE! T'allais le traiter de quoi mon frère, espèce de sombre connard?!"