Je suis née il y a plusieurs années, plusieurs décennies et même il y a quelques siècles Vous voyez, il n’y a pas seulement que les sorciers qui vivent longtemps. Nous les fées, gardons éternellement notre beauté parfaite, mais nous nous égarons pas. J’ai vu le jour à la cour des lumières où mes parents vivaient. Ils seraient probablement toujours en vie aujourd’hui si ce n’avait pas été des nombreuses guerres que notre royaume avait vécues. Je pourrais dire que j’ai vécu une adolescence comme les autres fées, mais nous ne pouvons pas mentir. À la place, je fus pris en charge par la Reine. Oh, c’est bien vrai que nous pouvons seulement dire la vérité, mais nous pouvons faire le choix d’omettre des détails. Comme par exemple que j’étais la nièce de sa majesté et que ma mère était en fait sa sœur. Le monde est si petit.

À la mort de mes parents, j’avais décidé de devenir une guerrière, une protectrice de la famille royale. Oui, je ferai de mon mieux pour que personne d’autre à qui je tiens ne meurt. De plus, j’avais un talent inné pour les armes multiplié par une agilité et une vitesse. J’étais redoutable au combat malgré que j’étais maigrichonne ou était-ce un avantage ? Je gardais la cour pendant de nombreuses années, vivant les guerres de notre monde et regardant celles des humains. Je vus la découverte de l’Amérique par les explorateurs et je vus aussi la conquête des américains fassent aux britanniques. Le temps passa avec ces hauts et ces bas jusqu’aux temps des accords. J’accompagnai ma tante à la négociation de ces lois et règlements, mais après plusieurs jours, je me doutais de ma véritable présence en ces lieux.

-Et que penses-tu de cette loi ? me demandait-elle.

-Je crois que c’est à toi de choisir ce qui est mieux pour nous ma tante, lui répondais-je en la jugeant du regard. Elle me regarda en voulant dire que ce n’était pas la réponse à laquelle elle s’entendait. Bien évidemment, je lui avais répondu en lui en posant une autre. Je poussai un soupir. Je suppose qu’il serait tolérable de laisser la vie sauve aux humains qui passent dans notre parc. Pourquoi me poses-tu autant de questions ? demandais-je.

-Et bien, quand les accords seront passés, je ne crois plus qu’il sera nécessaire pour toi d’être garde, disait-elle à l’époque. J’éclatais de rire avant de lui répondre.

-Ma chère tante, même si la guerre est terminée, il y aura toujours quelqu’un qui voudra la bataille, disais-je en la regardant.

-Certes, mais il y a d’autres gardes pour risquer leur vie pour moi. Je crois que tu pourrais faire encore quelque chose de mieux. Que pouvait-il être mieux que de garder ma tante en vie… je me le demandais bien.

-Quoi dont ? Illumine moi, disais-je toujours à la légère. Je me rappelais faire les cent pas devant son bureau à ce moment là.

-Et bien, nous allons avoir besoin de quelqu’un d’autre que moi pour faire valoir les droits des fées lors d’injustices dans les Instituts ou encore à l’Enclave. Je crois que tu pourrais facilement t’en charger, disait-elle comme s’il s’agissait d’une évidence.

Vous pouviez imaginer mes réticences de passer d’une vie d’action à une vie de politique. Je finis par faire un changement de carrière quelques années plus tard, mais récemment j’avais failli reprendre les armes. Un certain Valentin Morgenstern avait monté une confrérie voulant une haine profonde aux créatures obscures peuplant notre monde. Il avait fait vœu de tuer tous ceux qui se mettraient sur son chemin. Il avait réussi à voler la coupe des chasseurs d’ombres celle avec laquelle il pourrait recrée des siens. Au lieu de s’en servir pour le bien de son peuple, il en avait profité pour faire des expériences sur lui et ces proches. Il invoquait les démons puis les contrôlait à l’aide du sang démoniaque qu’il s’injectait dans les veines. Seulement un jour, la coupe se volatilisa ainsi que sa bien-aimée enceinte. Quand Valentin nous demanda notre aide pour retrouver ce qu’il avait perdu, il devait être très désespéré, ma tante le renvoya sévèrement pour l’avoir dérangé.

-Nous nous associons seulement avec le coté des vainqueur. Reviens nous voir quand tu en seras véritablement un ! avait-elle dit.

Nos informateurs ne cessèrent pas de surveiller Valentin. Certes, ils le perdirent de vue quelques fois, mais finissaient toujours par retrouver sa trace. Un fait intéressant venait de faire surface : la fille de Valentin.

Non seulement elle semble naïve et insouciante, mais elle a la coupe. Elle réside à l’institut de New York et est présentement sous leur protection. En fait, si mes informations sont exactes, sous la protection de Jace et d’Isabelle, chasseur d’ombres de New York. Cette dernière est amoureuse de l’un des nôtres, Meliorn. Je le connais bien, il s’agit de l’un de nos informateurs. Il y a quelques jours, deux d’entre eux surveillant Valentin ont été tués et maintenant l’Enclave entache notre nom croyant que nous sommes associés à lui. Il est peut-être temps que j’aille rendre visite à l’institut de New York pour leur rafraîchir la mémoire.