max michael lightwood-bane

PSEUDO : spf, ari. ▽ ÂGE : vingt-sept beurk. ▽ ETC :

La vie est un voyage

La pluie est torrentielle, s’déversant sur le monde grâce à d’puissants pleures. Toi tu souris, rigole même quand les gouttes s’fracassent avec tendresse contre ta peau. L’eau, elle t’aime bien, et là où elle pince monsieur et madame tout le monde, elle t’flatte avec affection. Trop petit pour comprendre ce qui se passe, vraiment, et pourquoi tu es sous la pluie au lieu d’te tenir au chaud à la maison. T’es amené par une figure cagoulée et t’es tout de même trop petit pour la reconnaitre- bien qu’il ne la connaisse pas. Où est son père, où est sa mère? Tu l’ignores et tu vas l’ignorer pour le reste de ta vie. Heureusement, ce n’est pas quelque chose qui va te hanter, même s’il est certain qu’un jour, tu t’interrogeras sur tes origines. La silhouette ne s’arrête pas, ne te regarde pas non plus, arrivant à sa destination en un temps record. Pas que tu le remarques, alors que tes yeux azurs s’perdent dans le ciel et que tes petites mains tentent d’attraper la pluie. La pluie est celle qui t’accompagne cette nuit, qui t’accompagnera bien des fois quand tu auras besoin de revenir aux sources. C’est un dénommé Simon Lewis qui t’as trouvé, observant avec stupéfaction les gouttelettes marquer ta peau d’une ligne bleue électrique chaque fois qu’elle te touche, pour faire ressortir la teinte bleutée de ta peau, de tes cheveux, de tes yeux. Ça ne prend pas un dessin pour comprendre ce que tu es, un enfant de démon, un enfant d’humain, qui a donné un minuscule sorcier aux gloussements incessants. Jusqu’à ce qu’il te rentre en-dedans, et que tu remarques enfin l’absence d’un décor familier.
Tu n’as pas fait de scène, malgré ton jeune âge. Sauf quand ton estomac a crié famine, là tu as hurlé jusqu’à être comblé. Outre ça, t’es le calme avant la tempête, un regard curieux, une bouche silencieuse qui observe tous les horizons. Y’a beaucoup de visages qui se présentent au-dessus du tien, tu te doutes pas encore qu’ils deviendront familier, avec le temps. Ainsi que trois petites lettres, trois qui deviendront les tiennes dans cette nouvelle famille. Max.

Le nez plongé dans un grimoire poussiéreux, tu n’remarques pas que tu n’es plus seul dans la pièce. « Max?! T’es… plus bleu? » Tu relèves la tête sous l’ton surpris, pour croiser l’regard d’ta grande sœur adorée. Tu lui fais un sourire tout en hochant la tête. C’pas que t’aimes pas ta pigmentation originale, parfois l’envie d’ressembler à tout le monde et passer inaperçu est tentant. Cheveux bleus, yeux bleus, peau bleue, qui devient une teinte foncée quand tu rougis. « J’ai enfin réussi à perfectionner le glimmer que Papa m’a montré. C’bien alors? J’ai perdu toute ma bleuté? » qu’tu demandes d’une voix excitée, abandonnant les vieilles pages pour t’concentrer sur Theodora. Y’a un sourire qui s’fait présent sur tout ton visage quand elle hoche positivement la tête. Chaque fois que t’arrives à maitriser un nouveau sort, rendre ta magie plus stable et plus forte, t’es plus excité qu’une puce. Tu t’considères chanceux d’avoir l’grand sorcier Magnus Bane comme père, ainsi, t’es convaincu d’en devenir un grand toi aussi un jour. Il a déjà pris la peine d’te préciser qu’tu n’deviendrais pas grand que grâce à sa présence dans ta vie- t’vas devoir travailler d’arrache-pied, pour toute ta vie. Sauf que t’es prêt, t’es prêt à faire c’qui faut pour qu’le nom Lightwood-Bane illumine jusqu’à la nuit des temps. « Tant que tu n’oublies jamais que t’es parfait, exactement comme tu es. » « Oh, t’en fais pas pour ça, vous me le rappelez assez souvent qu’ma tête passe plus dans le cadre de porte. » Les notes mélodieuses d’vos rires résonnent autour d’vous, avant qu’tu refermes tes bras autour d’ta sœur.

Tu tournes le coin sur un soulier, manquant presque d’te ramasser tête première dans les poubelles d’métal. Serait pas bon pour toi, pas bon du tout comme ils sont sur tes talons- trop proches, vites, pour que t’aie l’temps d’faire quoi que se soit pour t’protéger. T’peux juste courir, espérer finir par les espacer, enfin. Courir comme si ta vie en dépendait- t’peux pas être convaincu qu’ils vont pas essayer d’te tuer, s’ils t’mettent l’grappin dessus. T’as l’don d’te foutre dans les emmerdes, plus souvent qu’autrement, c’des foutus accidents. OK, OK, tu vas là où y faut pas, sauf que t’es curieux, puis c’est sur le terrain qu’on apprend, non? Ouais, bien que l’apprentissage d’la mort dans d’atroces souffrances faisait pas partit du planning- alors tu cours. T’as l’souffle court, l’visage découvert -t’auras qu’à dire que c’ta cause d’la course que t’es rendu c’te couleur, si jamais tu fonces dans un mundane- car la capuche reste pas sur ta tête. T’es qu’un point bleu qui courre en espérant pas s’faire attraper, osant même pas jeter un regard par-dessus ton épaule pour voir si t’es presque sauf ou non. Tu t’dis que si tu meurs, bah c’certain qu’tes pères, ta sœur et ton frère vont trouver une façon d’te ramener juste pour t’engueuler comme du poisson pourri puis t’tuer à nouveau. Comme rien d’tout ça t’tente, c’un nouveau coin qu’tu tournes lorsque-
BAAM. Un dix sur dix pour le vol plané d’Max Lightwood-Bane, élégamment rattrapé par un charmant chevalier qui t’fous contre le mur, avec douceur, pour éviter qu’tu t’éclates le nez sur l’béton. T’peux pas dire qu’tu sois déçu, bien qu’tu sois trop sous l’choc pour réagir outre que la panique, modérée, naturellement. Une panique modérée, mh, mh. « Vite, vite, j’dois y aller! Ils arrivent, et j’donne pas cher d’ma peau. » Tu t’débats, mais l’inconnu te maintient en place sans s’soucier d’tes agissements, t’scrutant curieusement avant de t’empoigner l’visage pour qu’tu l’regardes. Aussitôt qu’ton regard tombe dans l’sien, t’arrêtes tout mouvement, l’cerveau déconnecté devant une telle beauté. « J’m’en occupe, laisse une petite minute et pendant c’temps-là, inspire, expire, ainsi de suite. T’vas m’crever dans les bras autrement. » T’arrives à hoche la tête, c’tout. Il t’laisse là, et même si les autres arrivent, t’as plus peur. Tu les vois pas, alors qu’tu te laisses glisser l’long du mur et t’respire. Une fois, deux fois, trois fois. T’as déjà hâte qu’il revienne vers toi, lui demander son nom.
L’nom qu’tu oublieras plus jamais. Delilah Rosenberg.